Rétrospective Heinz Edelmann - Noirs Desseins
Exposition de peintures, dessins et affches
La large rétrospective du peintre, dessinateur, typographe et graphiste Heinz Edelmann, qui se tiendra du 25 juin au 2 août à l’Espace Arlaud, à Lausanne, est la première à présenter ses peintures, ses dessins et ses affiches. Elle est organisée par la Fondation Littérature en couleurs auprès de laquelle son épouse Anna Edelmann a déposé les originaux de plusieurs livres.
Né en Tchécoslovaquie en 1934, Heinz Edelmann est mort aux Pays-Bas en 2009. Il laisse une œuvre qui va des images très familières du Yellow Submarine (1968), ces illustrations animées de chansons des Beatles, à un art plus âpre, souvent sarcastique, imprégné aussi d’émotion et de mélancolie.
Il y a dessin et dessin. Les images d’Edelmann sont le parfait exemple de métaphores brillantes, immédiatement perçues par un large public. Qu’il crée des films d’animation, des centaines d’affiches de théâtre et de concerts, un millier de couvertures de livres pour l’éditeur allemand Klett-Cotta, ou des mises en scènes d’une rare force pour le magazine Twen et le supplément hebdomadaire de la Frankfurter Allgemeine Zeitung, il passe en se jouant de ce que l’on appelle l’Art pur à l’Art graphique, et donne ainsi un reflet, amusé ou désabusé, de notre époque.
Artiste polymorphe doté d’une stupéfiante force de création, Edelmann fut aussi un pédagogue qui marqua fortement deux générations d’artistes par son enseignement à la Fachhochschule de Francfort et de Cologne, puis à l’Académie d’Art de Stuttgart. « L’art dit pur va si mal, disait-il, qu’il faut bien prendre le temps de montrer à mes étudiants comment exprimer les ombres et lumières de notre temps. »
Elle débute par la Suisse romande, avant d’aller à Paris et à Strasbourg, en Italie, en Allemagne et sans doute aux Etats-unis. Elle permettra ainsi de (re) découvrir tous les registres d’un immense artiste dont les œuvres ont regardé leur époque avec une redoutable acuité – et qui pourtant traverseront le temps.